Abama Golf Club

Comme chaque année, nous avons fermé les portes du magasin pour se reposer et découvrir quelques golfs… de préférence au soleil.  Avec des mesures sanitaires allégées, hormis un couvre-feu à minuit, l’Espagne nous semblait être un bon compromis.

Partis pour prendre un vol à Bilbao en soirée, l’occasion était trop belle de découvrir avant le décollage, le golf de Jon Rahm, le très select Golf de Neguri. Parcours huppé réservé « aux socios », ici les visiteurs étrangers, on s’en moque un peu.  En affichant un prix dissuasif de 200 € le green-fee, le message est clair. Heureusement notre réciprocité nous a permis d’avoir un départ à un prix fort raisonnable.

Golf Neguri

Barrière et digicode, on n’entre pas comme çà à Neguri. A la descente de voiture, nous sommes immédiatement pris en charge par l’hôtesse d’accueil, qui vous fait visiter les infrastructures, vous mène jusqu’au caddy master, en passant par le restaurant et le starter. Accueil remarquable comme dans beaucoup de club de socios.

Quand vous vous approchez du tee 1, vous êtes immédiatement frappés par la ressemblance avec Pebble Beach. Avec l’océan en toile de fond et des pins maritimes le long de ce magnifique par 4, on s’y croirait. Problème, il y fait 5 degrés, il va falloir ferrailler fort !

Sac chargé avec de succulents « bocadillos de bellota », on attaque l’aller, avec 9 trous dans le pur style links, sur la falaise. En ce jour peu venté, ces trous sont déjà difficiles. Les par 3 se jouent entre fer 6 et 4, et il faut viser juste sur les greens, sinon c’est chipping compliqué. Et que dire du putting ?  Très pentus, les greens sont très rapide pour un mois de Janvier. Les fairways sont d’une qualité exceptionnelle, entièrement sablés et probablement travaillés dans ce sens toute l’année. Pas la peine de placer la balle… on croit rêver en plein hiver.

Au retour, changement de décor,  on joue dans la forêt de pins. Il fait meilleur, autour de 10 degrés, les balles volent un peu plus. Ces 9 trous ne sont plus aussi larges qu’à l’aller, ils sont même plutôt étroits. Du 10 au 18, le driving doit être précis, mais une balle égarée sera trouvée et recentrée sans soucis, à Neguri, même les sous-bois sont impeccablement entretenus. Concentration optimale au 13 pour jouer pleinement ce magnifique par 5 qui descend sur la mer, une merveille.

Bien émoussés par le froid et le gros combat durant 18 trous, il est temps de filer à l’aéroport, direction Tenerife, vol de 19h30.

En moins de 3h de vol, vous êtes propulsés juste au-dessus du tropique du Cancer, latitude nord Sahara / Floride. Une chose est sure, quand vous sortez de l’avion, il y a un petit air de tropiques. Bananiers à perte de vue, palmiers, yucca géants, fleurs et oiseaux de toute les couleurs.



Le 2eme jour nous nous attaquons à un parcours emblématique des Canaries: ABAMA GOLF CLUB. Qui n’a jamais vu des photos de ce parcours ? Cet immense hôtel ocre posé au milieu d’une végétation luxuriante. ABAMA est présenté par ses créateurs comme l’AUGUSTA d’Europe. De l’aveu de l’architecte et de l’intendant, ici, on met le paquet sur les greens, c’est la promesse du golf.

Et bien, promesse tenue ! c’est un enfer. Les 3 putts on en a pris, et beaucoup !!! des 4 putts aussi…   En compagnie de Camille CHEVALIER et Emma GRECHI (joueuses du LET qui s’entrainaient là-bas), nous avons fait une longue séance de putting avant le départ, mais même les conseils avisés de nos Proettes françaises n’ont pas suffi.  Il est primordial d’être dans les bonnes zones du green pour espérer faire un par à ABAMA.

Le parcours est exceptionnel à tous points de vue. On a eu beau cherché, il n’y a pas un trou « à jeter». Les 18 sont tous aussi spectaculaires les uns que les autres, allez, et si on devait chercher l’exceptionnel dans le superbe, on retiendrait peut-être le 10 et le 17.

ABAMA GOLF CLUBLe tracé est dingue, la voiturette est incluse dans le green-fee et c’est tant mieux. A pied, ce serait impossible. A flanc de colline, on monte et on descend sans cesse. Décorum splendide avec des pièces d’eau, des arbres majestueux, ciel bleu, de bunkers bien blancs et le bleu de l’océan en toile de fond… une merveille.

Challenge golfique absolu sur ce parcours sur lequel les nerfs du joueur sont mis à rude épreuve. Avec des fairways ondulés, les seconds coups se feront souvent avec la balle plus haute ou plus basse que les pieds. Ajoutez à cela des greens en contrebas ou en hauteur, le choix du club est délicat. Enfin, le vent se mêle à la partie. Le cocktail lie, dénivelé et vent vous fait sans cesse douter. Les ingrédients d’un parcours d’exception éprouvant.

A jouer une fois dans sa vie, et cela vous coutera 200 € pour 5h de jeu (voiturette incluse). Pour l’expérience allez-y ! Prévoyez une pièce de 1€ de plus pour le saut de balle… seul point faible que nous avons relevé.


Tenerife - Las AmarillasAprès le bataille d’ABAMA, nous voulions du golf cool. Tenerife regorge « de parcours à green-fee », comme El Sur, Las Americas, Las Amarillas, et c’est sur ce dernier que notre choix s’est porté. Parcours large, amusant, il faudra néanmoins passer les 3 premiers trous sans encombres pour profiter pleinement de la suite.

Tenerife - Las AmarillasLes par 3 sont vraiment sympas, souvent avec de petits clubs en main. Ils ont tous beaucoup de caché. Les 7, 8, 14 et 15 en bord de mer sont vraiment spectaculaires, au-dessus de la mer et de la marina.

Pour le reste, il faudra mettre la balle en jeu assez loin sur certains trous, larges certes, mais avec un peu de vent, certains par 4 et 5 sont assez longs. Une occasion pour travailler son driving sans stress.


Dernier jour, cap au Nord, au Buenavista GC. Surtout ne demandez pas la route à Waze en venant d’Arona, sinon frisson garanti dans la descente au golf, en comparaison, celle du Tourmalet vous paraitra plate et droite !

Un petit détour par le Teide (40 kms de virages), ancien volcan qui culmine à 3 715 mètres. En tongs à la plage et en doudoune au Teide, tout le charme de Tenerife…

Puis descente sur BUENAVISTA, c’est un parcours signé Seve. Ayant déjà jouer des Ballesteros, on savait que les pièges seraient nombreux et certaines mises en jeu bien stricky.

golf buenavista TenerifeL’endroit est magnifique. Le golf est lové entre des montagnes volcaniques abruptes et l’océan, que vous aurez le plaisir d’admirer sur 17 trous ! Les jeux de couleurs sont merveilleux tout au long de la journée. Plus pluvieuse que la partie sud de l’île, les fairways et greens sont plus proches de ce que nous connaissons. Fini le kikuyu qui scotche vos clubs au chipping.

Le club-house en bois est superbement intégré à l’environnement, le site est reposant et d’une grande quiétude. Du haut du roof top, tout le parcours se dévoile sous vos yeux, vous n’avez qu’une envie c’est aller jouer…immédiatement.

Un parcours d’une grande beauté, et très bien équilibré. Des trous abordables et d’autres très chauds. Comme toujours avec Seve, un bon coup de golf est récompensé par une position franche de birdie. Par contre, si vos mises en jeu sont imprécises, les problèmes commencent… puis s’accumulent. Les attaques de greens sur la mer sont merveilleuses. On gardera longtemps en mémoire les trous 10, 13 et 15, un mélange unique de Pebble Beach et de links écossais.

Si vous allez à Tenerife, faites les 90 minutes de route depuis le sud, le jeu en vaut vraiment la chandelle.

golf buenavista TenerifeAlors que le froid s’installait au pied des Pyrénées, à seulement de 3h de vol de Bilbao, vous pourrez jouer en polos et bermudas au mois de Janvier. L’offre golfique est vraiment bonne, mais mieux vaut s’y prendre à l’avance. Le Maroc étant fermé, la destination est très prisée actuellement.  Si vous logez du côté de la Playa de Las Americas, ne pensez pas y trouver la vie à l’espagnole. On se croirait plutôt à Las Vegas ! Par contre dans le Nord, l’accueil est vraiment excellent, idéal pour y gouter tapas et spécialités canariennes.