A l’annonce d’un weekend particulièrement maussade dans le sud-ouest, la décision fut prise de s’échapper en Espagne. A peine sortis du tunnel du Somport, le ciel est azuréen et la température atteint déjà les 24°c à 10h du matin.
Nous sommes attendus par un ami « socio » pour un tee time à 11h30 à Saragosse.
A seulement 3h de Pau, sur une terre brulée par le soleil, se dévoile une oasis… le golf de La Penaza.
La longueur du parcours n’effraie pas, mais c’est sans compter sur le vent (omniprésent en Aragon) et la rapidité des greens. Ces 2 éléments offrent un vrai défi aux golfeurs. Les pars 3 sont costauds et s’équilibrent avec les généreux fairways.
La cuisine du club-house est tout aussi remarquable, vous pourrez y faire un festin pour 13 € par personne !
Quelques heures d’Autovia plus tard, nous sommes en place à Valence pour le challenge de la semaine : avaler 3 gros parcours que sont Escopion, El Bosque pour finir par El Saler.
Le golf d’Escorpion est un bijou. Dès que vous entrez dans la cour du club-house, façon hacienda, vous sentez l’atmosphère spéciale qui règne ici. Sortis de la cour, la structure s’ouvre à vous : immense putting green, practice couvert, superbe zone de chipping, des lacs, une multitude d’essences d’arbres et ses 3 x 9 trous.
Ce sera le combiné La Masia et Los Nuevos pour nous. Avec un vent constant, inimaginable de tenter les 6 300 mètres des back tees. Après les premiers trous, il faut se rendre à l’évidence, nous avons affaire à un monstre en mode drapeaux dans les coins. Les greens sont ultra rapides, et les 3 putts arrivent très vite. Ce parcours est remarquable car l’architecte a tout imaginé pour faire douter le golfeur. Entre les dénivelés, le vent travers et les pentes des greens, vous doutez sans cesse de vos choix. A chaque départ, de nombreuses options de jeu sont envisageables, et chaque coup raté vous met dans une situation délicate pour la suite. Les 9 trous du retour, los Nuevos sont plus modernes, les Par4 font entre 360 et 410 mètres… dur, dur. Un parcours génial sur lequel vous sortirez tous les clubs de votre sac et vous ferez certainement preuve de créativité dans vos coups pour l’aborder au mieux. Club de socios par excellence, il est très difficile d’obtenir un départ à Escorpion sans le soutien d’une connaissance.
El Bosque est le « petit » club de socios de Valence avec « seulement » 550 membres. Avec un dessin très accidenté, vous n’aurez jamais les pieds à plat, les seconds coups sont donc délicats. Ajoutez-y encore du vent et des greens très vastes, il faut être précis. C’est un parcours qu’il faudra rejouer d’ici une année environ, car de très gros travaux de rénovation ont été engagés afin de refaire la totalité du parcours.
La dernière journée s’est achevée sur le parcours d’El Saler, classé en 2020, 2ème meilleur parcours d’Europe Continentale. Raphael Jacquelin y gagne sur le Tour Européen en 2013, après 9 trous de playoff (le record). Il avait joué -5 sur 4 tours, cela vous donne une idée du parcours qui nous attendait. Nous avions tout entendu sur ce golf notamment une certaine irrégularité dans l’entretien. On peut vous dire que nous avons joué un parcours fantastique.
Tout d’abord El Saler c’est un links posé au beau milieu de la réserve naturelle d’Albufera. Les fairways serpentent entre une forêt de petits pins et de dunes. Le cadre reste très naturel voir même sauvage, surtout les roughs !
Vous vous croyez tantôt à Portnarnock, tantôt à Chiberta. Avec des fairways peu larges, le gros rough et les broussailles peuvent vite très être là. Les greens sont pentus et très exposés au vent, les mises en jeu se doivent d’être précises et les bunkers sont dignes de l’Ecosse (au trou 3, il vous faudra descendre 8 marches pour atteindre le bas du bunker). Vous êtes déjà très émoussés par le parcours quand se profile un finish de dingue. Les 4 derniers trous sont fous, mais parfaitement adaptés pour achever un matchplay et un weekend entre copains.
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